La crise de 1929 avait conduit les États Unis d’Amérique, puis les pays européens, à séparer les banques d’affaires des banques de dépôt.

Pourquoi ?

Pour éviter que les banques d’affaires spéculent avec l’épargne des particuliers et des entreprises.

Dans les années 1980 et 1990, ce garde-fou a été supprimé au prétexte qu’il freinait les possibilités de création financière. Les crises financières de ces dernières années sont directement liées à cette dérèglementation. Lorsqu'une bulle spéculative éclate, l’argent s’est envolé et n’est plus disponible pour alimenter l’économie réelle. Les PME et TPE, qui sont aujourd'hui les entreprises qui créent de l'emploi, n’arrivent plus à obtenir de prêts.

Les entreprises, grandes et petites, n’ont besoin ni de produits spéculatifs complexes, ni de paradis fiscaux.

Un remède similaire à celui appliqué après la crise de 1929 est indispensable pour que les banques fassent réellement leur métier, à savoir :

  • Collecter l’épargne

  • Distribuer des crédits.

Le principal obstacle à cette réforme est que certains dirigeants affirment que si la France promulgue seule une loi de ce type, les établissements financiers iront s’installer ailleurs. C'est un faux prétexte. Le secteur bancaire français est bien structuré, sa seule fragilité provient de son exposition aux risques spéculatifs. Une vraie réforme bancaire assainirait le fonctionnement des banques et apporterait la stabilité dont toute économie a besoin.

Elle doit être couplée à une plus grande transparence des flux financiers, à une diminution des transations qui pénalisent l'économie réelle avec :

- Un assèchement des transferts vers les paradis fiscaux. Ces transferts appauvrissent tous les pays et plus particulièrement les pays pauvres.

- Une taxe sur les transactions financières (taxe Tobin). On éviterait ainsi les transactions purement spéculatives. Cette taxe est en cours de discussion au niveau européen (Taxe sur les Traansactions Financières, ou TTF).

 

Toutes ces réformes peuvent être mises en œuvre pour peu que la France assume son rôle de moteur social et économique de l'Europe.

Ces réformes seraient d'autant plus efficaces si elles sont portées par un grand nombre de pays de la zone euro, si avec nos voisins Européens nous avons le courage de mettre l'intérêt collectif des citoyens avant les intérêts particuliers des établissements financiers.

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