Quand on parle élevage, on pense d’abord à l’élevage bovin

Celui que nous connaissons permet de produire des viandes de qualité, notamment du fait qu’il s’agit en bonne partie d’un élevage extensif. Cette qualité n’est malheureusement pas rétribuée à sa juste valeur. Sans les aides de la PAC qui constituent souvent près du tiers des revenus, les exploitations auraient déjà disparu...

Le problème est ici un problème plus général que celui du seul élevage bovin : c’est celui de la répartition des profits entre producteurs et distributeurs.

Une partie des exploitations atténuent ce problème en développant les circuits courts, en intégrant la transformation et la commercialisation. Les élevages caprins sont dans ce domaine un bon exemple : avec un investissement raisonnable, des exploitations de petite taille ont vu le jour et permettent aux exploitants de vivre de leur travail.

Pour l’élevage bovin, ce modèle n’est qu’on le veuille ou non pas transposable directement. Même si des initiatives utiles ont vu le jour, avec notamment l’utilisation de viande locale dans les cantines scolaires, les volumes concernés sont insuffisants. L’éloignement des marchés, les besoins techniques pour la transformation font que nous avons besoin d’une industrie agroalimentaire. Cette industrie existe, mais elle échappe en grande partie au contrôle des producteurs.

Des évolutions sont possibles :

  • Conditionner les aides de la PAC à une agriculture extensive, en revenant au seuil d’une UGB par hectare. Beaucoup d’exploitants s’épuisent aujourd’hui en courant après la rentabilité en augmentant le nombre de têtes. Une diminution de la densité permettrait d’avoir une meilleure qualité de vie.
  • Mettre en place une classification qualitative claire, compréhensible par les consommateurs.
  • Augmenter la maîtrise des producteurs sur la filière de transformation et de commercialisation. Pour que cette évolution réussisse, il est nécessaire que les syndicats de producteurs prennent toute leur place dans la réflexion.

Dans ce domaine comme dans les autres, les discussions avec les organismes représentatifs sont essentielles pour comprendre les enjeux et servir de relais entre ceux qui font vivre le pays, l’État et les collectivités territoriales. Je saurai une fois élu consacrer le temps nécessaire pour faire avancer ces sujets importants non seulement pour l’agriculture locale, mais aussi pour la qualité de vie des consommateurs que nous sommes.